Jeudi 27 janvier 2011 à 14:43

Quand je pense qu'on a tous une face cachée de notre iceberg, je me demande si il faut aller creuser plus loin pour éviter le naufrage comme le titanic, ou si il ne faut pas s'en occuper "si elle est cachée, ce n'est pas pour rien". En fait, je crois que j'ai plutôt la trouille de découvrir ces 9/10 sous la flotte. On ne sait pas à quoi s'attendre, je ne crois même pas qu'on veuille attendre quelque chose. Sauf pour les quelques personnes vraiment proches.
En médecine, il faut trouver les parties de l'iceberg qui ne se voient pas, oublier un peu celles qui se voient. Trouver "ce qui nous intéresse". Finalement, on n'a pas trop à se poser la question. On cherche des points précis de l'iceberg. C'est  sans doute mieux comme ça.

Dimanche 23 janvier 2011 à 16:49


L'an passé, on nous avait expliqué qu'on commencerait à être des médecins quand on verrait en chaque personne dans le métro un problème. Une marche particulière, une coloration, un bouton, n'importe quoi. Je commence à avoir cette analyse. Je deviens quelqu'un?

Dimanche 23 janvier 2011 à 12:09

Les clients du restaurant où je travaille sont comme des patients. Tout du moins, je les vois comme tels. Je distingue sur le moment chacune de leurs particularités, chacun de leurs syndromes, tout en réalisant après coup que j'ai, sans doute, inventé leurs symptômes. Hier, il y avait ce mec qui avait une logorrhée (au point de ne rien manger ou presque... Le bouchon qu'il tenait dans sa main y étant depuis plusieurs minutes. "Il faut pas pousser le bouchon trop loin Maurice"), ce monsieur atteint d'une acousie, et puis une dame fatiguée par la force de l'âge, l'arthrose ayant eu raison de ses articulations. Les gens sont intéressants, tous, même si certains sont devenus les adultes des enfants pourris gâtés. Ils sont à leur façon des patients car ils ont ce désir d'être écoutés. Ils débitent leur vie et leurs caractères à une vitesse folle quand là dedans, je dois prendre leur commande. Faire le tri. Le tri entre l'utile au diagnostic et l'inutile.
 

Dimanche 23 janvier 2011 à 0:57

Parfois je doute.
Ai-je fait le bon choix? Suis-je faite pour ça? Est-ce que c'est inscrit quelque part? Qu'est-ce que je veux faire ? Comment ? 

Dimanche 23 janvier 2011 à 0:34

Que ce soit du diagnostic ou du traitement, la non-acceptation par le patient est un élément difficile à gérer. Dans un cas où l'autre, on peut avoir fait notre maximum, trouvé le remède, la solution à tout, on ne pourra pas aller contre le patient. Il peut sortir de l'hôpital contre l'avis du médecin ne pas être observant une fois rentré chez lui, faire abstraction de tout ce qu'on peut lui avoir dit... Je me souviens d'une mère qui ne voulait pas admettre que son fils avait de l'asthme (et par conséquent, qu'on lui prescrive tout traitement reconnu comme traitant l'asthme), je me souviens d'un homme qui estimait que son diabète était un coup du destin, et qu'il ne devrait pas se piquer chaque jour pour contrôler sa glycémie., les exemples sont nombreux, quotidiens... Et puis, que fait-on dans ces cas-là ? Que devient notre serment d'aider ceux dans le besoin? Que faire quand on a tout essayé? Est-ce alors à nous d'accepter la situation ?

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