Dimanche 23 janvier 2011 à 0:34

Que ce soit du diagnostic ou du traitement, la non-acceptation par le patient est un élément difficile à gérer. Dans un cas où l'autre, on peut avoir fait notre maximum, trouvé le remède, la solution à tout, on ne pourra pas aller contre le patient. Il peut sortir de l'hôpital contre l'avis du médecin ne pas être observant une fois rentré chez lui, faire abstraction de tout ce qu'on peut lui avoir dit... Je me souviens d'une mère qui ne voulait pas admettre que son fils avait de l'asthme (et par conséquent, qu'on lui prescrive tout traitement reconnu comme traitant l'asthme), je me souviens d'un homme qui estimait que son diabète était un coup du destin, et qu'il ne devrait pas se piquer chaque jour pour contrôler sa glycémie., les exemples sont nombreux, quotidiens... Et puis, que fait-on dans ces cas-là ? Que devient notre serment d'aider ceux dans le besoin? Que faire quand on a tout essayé? Est-ce alors à nous d'accepter la situation ?

Samedi 22 janvier 2011 à 16:37

Après ma mini-crise en salle de dissection, on m'a demandé ce que je voulais faire. Je ne sais pas, pas vraiment. En tout cas, je crois ne pas vouloir être chirurgienne. Je n'ai rien contre, mais ce monde là est peuplé de gens ignobles (comme partout, certes. Mais ce métier est plus centré sur la lésion que sur la personne). L'an passé, j'étais en chirurgie orthopédique. J'ai été choquée par ce mec qui était un formidable chirurgien mais un homme affreux. N'oublions pas qu'en médecine, on se retrouve face à des gens. Des gens qui en général, ne vont pas bien, sont désorientés, ont peur, se sentent inférieurs à nous, ne serait-ce que par le niveau de connaissance. En fait, j'ai la trouille, d'être comme lui, de balancer à une femme dépressive "bah faut maigrir, vous êtes grosse", avec un manque de tact énorme, ou encore de jouer à me moquer des patients. J'ai la trouille de devenir quelqu'un d'autre en évoluant dans cet univers...
 

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