Après ma mini-crise en salle de dissection, on m'a demandé ce que je voulais faire. Je ne sais pas, pas vraiment. En tout cas, je crois ne pas vouloir être chirurgienne. Je n'ai rien contre, mais ce monde là est peuplé de gens ignobles (comme partout, certes. Mais ce métier est plus centré sur la lésion que sur la personne). L'an passé, j'étais en chirurgie orthopédique. J'ai été choquée par ce mec qui était un formidable chirurgien mais un homme affreux. N'oublions pas qu'en médecine, on se retrouve face à des gens. Des gens qui en général, ne vont pas bien, sont désorientés, ont peur, se sentent inférieurs à nous, ne serait-ce que par le niveau de connaissance. En fait, j'ai la trouille, d'être comme lui, de balancer à une femme dépressive "bah faut maigrir, vous êtes grosse", avec un manque de tact énorme, ou encore de jouer à me moquer des patients. J'ai la trouille de devenir quelqu'un d'autre en évoluant dans cet univers...
Blouse-Blanche
L'envers du décor
Commentaires
Par Running-Free le Samedi 22 janvier 2011 à 17:25
Oui.
Par le Samedi 22 janvier 2011 à 18:11
c'est vrai que beaucoup de chirurgiens sont assez peu humains. Ils ont un métier où la vie des patients est au bout de leurs doigts, alors c'est éprouvant et ils leur faut connaître le détail de tous les organes qu'ils vont rencontrer pour ne pas se tromper (ne pas couper une artère ou un nerf !). Alors ils sont centrés sur "l'ouverture" ou la plaie.
Il faut aussi s'endurcir devant la souffrance, sinon on ne peut opérer.
J'ai travaillé avec un chirurgien qui était cependant assez humain pour ses malades, mais il devait faire effort.
Quand à la dissection c'est éprouvant au début. Je n'ai assisté qu'à des dissections d'animaux, mais c'est vrai que la première est désagréable, puis on s'habitue. Il faut penser au coté technique et surtout pas à la souffrance des gens. Tant que ce sont des animaux morts ou des cadavres de démonstration, c'est moins stressant.
Il faut aussi s'endurcir devant la souffrance, sinon on ne peut opérer.
J'ai travaillé avec un chirurgien qui était cependant assez humain pour ses malades, mais il devait faire effort.
Quand à la dissection c'est éprouvant au début. Je n'ai assisté qu'à des dissections d'animaux, mais c'est vrai que la première est désagréable, puis on s'habitue. Il faut penser au coté technique et surtout pas à la souffrance des gens. Tant que ce sont des animaux morts ou des cadavres de démonstration, c'est moins stressant.
Par le Jeudi 27 janvier 2011 à 0:57
En effet.
Moi je connais des chirurgiens très humain, du moins avec le patient.
Et puis, c'est une question de personnalité. Certains seront plus froid, sans tact et non pas seulement dans leur boulot, mais dans leur vie de tous les jours.
Moi je connais des chirurgiens très humain, du moins avec le patient.
Et puis, c'est une question de personnalité. Certains seront plus froid, sans tact et non pas seulement dans leur boulot, mais dans leur vie de tous les jours.
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